Démineurs Afghans

11 février 1989. Quatre jours avant le retrait des forces militaires soviétiques d’Afghanistan. un programme inédit voit le jour dans le camps de réfugiés afghans de Risalpur au Pakistan : la première et plus importante  campagne de déminage humanitaire de l’Histoire. A l’époque, le climat de guerre civile ne permet pas à l’ONU d’envoyer une force militaire. On l’accuserait inévitablement de prendre partie, de déminer le mauvais champs, au mauvais endroit, donnant ainsi son soutien à l’un ou l’autre camp. Il faut une autre solution urgente, considérée comme « neutre » par les belligérants. On invente donc le concept de « démineurs humanitaires ». 2 semaines de formations auprès d’experts militaires américains ou européens, transformeront des volontaires civils  afghans, en éboueurs de guerre. Des millions de mines attendent, tapies dans le sol, les centaines de milliers de réfugiés qui s’apprêtent à retourner dans leurs villages. Pour un salaire qui avoisine les 300 US$ par mois, jusqu’à 8000 personnes vont gratter la terre pour sauver des vies. Depuis plus de 25 ans, ce sont eux qui décontaminent le pays. Des volontaires qui se sont formés sur le terrain, qui s’inspirent de la discipline militaire pour se donner une chance de survie dans les champs de mines. […]

Pur Projet

Pur Projet accompagne les entreprises dans l’intégration de l’enjeu climatique au cœur de leur métier, principalement via la régénération et la préservation d’écosystèmes (agroforesterie, reforestation, conservation forestière). Nous développons des activités d’Insetting, qui visent à compenser l’impact socio-environnemental des entreprises au sein de leurs propres filières, produits et services. PUR Projet a déjà participé à la plantation de plus de 4 millions d’arbres sur 155 sites, dans 30 pays (Europe, Amériques, Afrique, Asie et Océanie). PUR Projet est né sous l’impulsion de Tristan Lecomte, fondateur d’Alter Eco, entreprise pionnière du commerce équitable ; et repose sur la dynamique de son réseau composé de 50 organisations, soit plus de 150 000 planteurs.

Patrouille

Cette série photo a été réalisée lors des tournages de la série documentaire télévisée « Patrouille », qui présente la vie mouvementée de policiers dans les quartiers les plus dangereux de la planète. Des hommes et des femmes qui, chaque jour, risquent leur vie pour maintenir la paix et l’ordre au milieu des délinquants, des criminels endurcis ou des trafiquants de drogue. Des agents qui sont les témoins privilégiés de la petite et de la moyenne criminalité, mais qui sont aussi les premiers sur la ligne de front, quand vient le temps d’agir sur le terrain. Les prise de vues ont été réalisée dans les pays suivants: Haiti, Mexique, Brésil, Pérou, Palestine, Inde et Thaïlande.

Sahel: sous la menace du désert

Particulièrement affectés par les changements climatiques, les habitants du Sahel vivent en plein paradoxe : Ils sont victimes d’un dérèglement climatique qui entraîne d’année en année un prolongement de la période de sécheresse, et, lorsque la pluie revient, c’est sous forme de déluge. Au Nord du Sénégal, dans la région de Dagana, la population Peul est aux prises avec un nouvel environnement qui ne correspond plus à son mode de vie traditionnel. Depuis 1950, la région du Sahel a vu disparaître le dixième de sa couverture végétale et le cinquième de ses espèces d’arbres. Malgré tout, la population est contrainte de s’approvisionner en bois pour subvenir à ses besoins. La déforestation favorise l’avancée du désert ce qui contribue à la disparition des sources d’eau. Habituellement, le Sahel est frappé par une sécheresse importante tout les quatre ou cinq ans, mais depuis les dix dernières années, les intervalles rétrécissent. La plupart des puits de la région connaissent des problèmes de salinisation et ne sont plus en mesure de fournir de l’eau potable aux habitants.

Sahel: Réfugiés du Climat

Dans la nuit du 27 au 28 août 2009, lorsque la pluie est revenue après une longue sécheresse, le village de Lougue Deymiss (situé dans la région de Saint-Louis au Sénégal) a disparu sous un déluge comme des centaines d’autres villages ailleurs dans le Sahel. Les habitants, devenus réfugiés climatiques, ont choisis de reconstruire leur village près d’une route nationale en plein désert rompant définitivement avec leur mode de vie traditionnel. Près de 20 millions de personnes font actuellement face à l’insécurité alimentaire au Sahel. De ce nombre, 9 millions ont besoin d’une aide alimentaire immédiate selon le programme alimentaire des Nations Unies. Comme partout en Afrique, Le Sahel subit une très forte pression démographique. Au Sénégal, 68 % des habitants ont moins de 25 ans. Avec un revenu moyen de moins de 1,25 dollar américain par jour, Le pays occupe le 155e rang sur 187 pays pour ce qui est de l’indice de développement humain établi par le Programme des Nations Unies pour le développement. Dans le futur, cela signifie de que de plus en plus de gens seront concernés par les conséquences de la désertification de la région.
Août 01

Imperial Valley

Cette série de portraits en environnement a été effectuée aux hasards des rencontres dans le comté Impérial, situé dans le Sud-Est de la Californie. Avec une moyenne de 13 habitants au km2, l’endroit est isolé et peu fréquenté. Le Comté comprends une partie de la mer de Salton (Salton sea), un bassin endoréisme crée lors d’une crue du fleuve Colorado à la fin du XIXe Siècle. Les rives de cette mer intérieure sont aujourd’hui sinistrées par le phénomène de la salinisation et par les pesticides utilisés dans la grande zone agricole située à proximité. En plus de compter sur un important système d’irrigation qui détourne l’eau du fleuve Colorado de son embouchure, les agriculteurs utilisent le brûlis pour la régénération des cultures, créant de haute colonnes de fumées. On y trouve également le plus grand désert de dunes des Etats-Unis (Algodones Dunes). Le désert imposant sa loi, la décrépitude des infrastructures semble indiquer que la domestication du désert est ici poussée à sa limite. Les décors d’un univers post apocalyptique surgissent partout et le lieu est propice à la rencontre d’individus marginaux ayant choisi de vivre isolés dans le désert.

Mauvais Karma: Les premiers témoins

Dans la nuit du 6 août 2010, des pluies torrentielles provoquent des inondations spontanées dans les environs de la ville de Leh, au Cachemire (Inde). Une centaine de personnes disparaissent, emportées par de gigantesques coulées de boue. Ce type de catastrophe est de plus en plus fréquent et aurait pour origine les changements climatiques qui sévissent sur l’ensemble de l’Himalaya. Padma Dechan a vécu les inondations à Choglamsar, près de Leh. La nuit du 6 août fut pour elle un véritable enfer. Épuisée par ses tentatives de quitter les lieux, elle ne se souvient pas comment ses trois filles et elle furent secourues. « Je ne pouvais plus marcher, je n’avais plus d’énergie. Aujourd’hui encore, ma fille me parle d’inondation. Le moindre bruit, le moindre vent l’empêche de dormir. J’ai peur aussi. Nous avons été relogés dans un camp de réfugiés où nous reconstruisons nos maisons, mais je ne crois pas que l’endroit est à l’abri d’une nouvelle catastrophe. Où aller ? Il n’y a pas d’autres options.» Les bergers sont les premiers témoins des changements climatiques qui sévissent sur le plateau himalayen. Chaque jour, ils guident les troupeaux de Yaks et les mènent à près de 5000 mètres d’altitude. Phuntsok Tsering […]

Mauvais Karma: La procession

Le Kyangchak (ou Gotchak) est une procession religieuse très exigeante qui prend de l’ampleur depuis les récentes inondations. Durant trois jours, chaque pas des participants est accompagné d’une prosternation complète sur le sol. En 2012, 1000 croyants ont participé à l’événement. Parmi ceux-ci, plusieurs ont perdu des proches et viennent prier pour leur repos alors que d’autres considèrent la procession comme une façon de purifier leur karma. Pour plusieurs habitants de la région à forte majorité bouddhiste, le sort des victimes s’explique par leur mauvais karma : ils seraient punis pour des actions commises dans leurs vies antérieures. Quelques instances tentent d’expliquer aux habitants de la région les causes réelles du phénomène, mais les croyances religieuses semblent bien ancrées. Cette idée peut paraître naïve et inoffensive, mais la méconnaissance des causes réelles risque de causer un préjudice à la population qui doit se manifester face aux pays industrialisés.

Mars en Arctique

Située dans l’Arctique canadien, L’Ile Devon est la plus grande île inhabitée du monde.  Il y a 23 millions d’années, un impact météoritique a créé le cratère Haughton. Le lieu est désert, isolé, rocailleux, froid et hostile. Pour ces raisons, l’organisme Mars Society et la NASA y effectue des simulations de mission sur Mars. En 2001, un module habitable a été érigé par la Mars Society sur le bord du cratère et des participants viennent y réaliser différents projets, vêtus d’un simulateur de combinaison spatiale. En 2007, l’organisme y a effectué son plus ambitieux projet : durant quatre mois, 7 volontaires se sont prêté à une expérience d’isolement et de promiscuité tout en effectuant des travaux de recherche en reproduisant les contraintes d’un environnement martien. Le reportage évoque la volonté d’entreprendre un voyage sur la planète Rouge telle que prônée par plusieurs organisations et par une partie de la communauté scientifique. Réalisé pour Groupe PVP

Big Sandy Shoot

Deux fois par année, des passionnés d’armes à feu se rassemblent en Arizona pour participer au plus grand stand de tir des États-Unis.  Des centaines de participants viennent tester leurs armes et échanger avec d’autres tireurs.  Durant trois jours, ce coin de désert se transforme en champs de batailles et la nuit, les tirs continuent à la lueur des fusées éclairantes, des balles traçantes et des explosions. Rappelons que les États-Unis est le pays qui possède le plus grand nombre d’armes par habitant au monde et qu’il y aurait environ 270 millions d’armes à feu en circulation dans le pays (97 armes pour 100 personnes).  Les sondages laissent entendre que les Américains sont de plus en plus résistants au contrôle des armes depuis une vingtaine d’années et plusieurs États ont assoupli leurs lois sur le port d’armes en public.